Liste des vingt-cinq otages arrêtés le 23 janvier 1944

les vingt-cinq otages arrêtés par l’armée allemande à Chantilly, le 23 janvier 1944

Le dimanche 23 janvier 1944, de nombreux Cantiliens sont arrêtés à leur domicile, par des soldats allemands.
L’Abbé Charpentier est arrêté au presbytère et le prie-Dieu de l’Abbé est lacéré, les Allemands espèrent d’y trouver des documents cachés.
M. Lainé, le directeur de l’usine à gaz et de la station électrique est arrêté chez lui, rue des Cascades, en même temps que M Poyart et deux ouvriers. Ils seront libérés un peu plus tard, grâce à l’intervention de M. Lainé qui prévient les Allemands que le service de chauffage et d’électricité risque d’être fortement perturbé.
Maître Vidy va être arrêté à Raray, chez un ami.
Nombreux Cantiliens sont arrêtés dans la rue.
Des tirs de mitraillette sont tirés pour intimidation.
Ceux qui ont été arrêtés sont conduits à l’Écurie Rothschild. On ne connaît pas leur nombre précis.
Vingt-cinq, sont poussés dans les camions qui prennent la route de Senlis, Compiègne et le camp de Royallieu.

Le 28 février, tous les otages de Chantilly furent libérés, sauf Paul Picot, Cluzeau et l’Abbé Charpentier qui  feront partie du convoi du 22 mars 1944 vers Mauthausen.

Paul Picot, matricule 60 434, sera affecté au Camp central Wiener Neudorf. Il sera libéré le 28 avril 1945.

Cluzeau Jean Eugène (Robert) , matricule 59 513, sera affécté au Camp central, avant d’être envoyé dans les mines d’Eisenerz. La date et le lieu de son décès ne sont pas connues.

L’abbé Charpentier, matricule 59 725, sera affécté à la carrière de pierre. Son décès est enregisté le 7 août 1944, au château de Hartheim.

Une rue de Chantilly porte le nom de Rue des Otages, en souvenir de ce moment douloureux que notre ville a traversé.