Monuments de Chantilly
Chapelle Sainte-Croix
La chapelle Sainte Croix en Jérusalem est une des sept chapelles (Saint Pierre, Sainte Croix en Jérusalem, Saint Jean, Saint Paul, Saint Laurent, Saint Sébastien, Notre Dame) édifiées par Anne de Montmorency de 1534 à 1538, pour permettre à chacun de gagner les indulgences sans se déplacer dans la ville éternelle. On lui donne encore, le nom de “mère Marie” en souvenir de la famille Mary qui y habitait au XIX siècle.
Le monument voisin, possible la “Croix Jeanneton” (monument rappelant la mort d’une jeune fille tuée par la maladresse au tir d’un jeune noble) a marqué pendant la Terreur l’endroit où on déposait les corps des prisonniers morts au château.
Hôtel de Beauvais –
12 rue du Connétable
Cette maison est assurément la plus ancienne maison de la ville.
Construite en 1539, elle était affectée au services de chasses et des forêts du connétable Anne de Montmorency. En 1777, elle devint “Hôtel des Juridictions”, et ensuite au début de la Révolution elle fut la première Mairie de la ville. Depuis 1799 elle est entrée dans le domaine privé.
Hôtel de Quinquempoix
52-54 rue du Connétable
Dans la cour, fut construite en 1553, une maison qui appartint à Jean-François de Warty, l’écuyer d’écurie du duc de Montmorency. Le Connétable, plus tard, y installa ses “chenils” et ensuite le Grand Condé l’affecta aux ateliers de ses menuisiers et serruriers. Deux ans avant la Révolution, le prince de Condé créa une école gratuite de dessin, logée dans le bâtiment sur rue. L’école cessa son activité en 1791 et les maisons furent vendues comme bien d’émigré.
Tribunes du hippodrome
En 1847, le duc d’Aumale demanda à son architecte Grisard de créer de nouvelles tribunes pour remplacer les premières assez fragiles. Celles que nous voyons actuellement sont l’oeuvre d’Honoré Daumet, architecte du château et datent de 1881*. Elles sont construite sur un terre-plein constitué d’un amas de matériaux provenant de la démolition, en 1879, d’un ancien réservoir.
* Le hippodrome a été modernisé en 2003-2004.
La gare SNCF
place de la Gare
Construite en 1858, par l’architecte Jules Léon Lejeune (1800 – 1877, architecte de la Compagnie des Chemins de fer du Nord) son architecture respecte le modèle imposé par la compagnie. La ligne directe Paris-Creil fut inaugurée le 10 mai 1859. Elle nécessita la construction des viaduc de Commelles (500m longueur, 40m hauteur) et de la Canardière.
Le premier chef de gare Biszetsky était aussi un excellent caricaturiste dont on peut encore admirer les dessins, dans le restaurant “Chez Giorgio”, 6 avenue du Maréchal Joffre. La gare a été réaménagée à plusieurs réprises.
Statue du maréchal Joffre
avenue du Maréchal Joffre
En souvenir du long séjour du Généralissime des Armées Françaises au Grand Quartier Général (l’Hôtel du Grand Condé) la ville de Chantilly éléva une statue au Maréchal Joseph Joffre (1852-1931). La statue a été inaugurée le 21 juin 1930 en présence du maréchal, du président Doumergue, du ministre A. Maginot des maréchaux Lyautey et Petain et du maire de Chantilly M. Jolly.
Le Grand Canal
Le Nôtre (1613-1700) et son équipe d’ingénieurs, appelés par le Grand Condé pour l’aménagement du parc du château, réalisent à Chantilly un extraordinaire système hydraulique. La Nonette, petite rivière qui prend sa source à Nanteuil-le-Haudouin, est canalisée à son entrée dans le parc du château et alimente le Grand canal, long de 2500m et large de 30m, qui à une époque portait “les gondoles” des promeneurs.
Porte Richard-Lenoir
route de Creil
François Richard-Lenoir (1765-1839), l’un des principaux négociants en coton au début du XIXe siècle, installe dans les “Usines”, les bâtiments construit en 1787, au bord des canaux, par le prince Louis-Joseph de Bourbon-Condé (1736-1818), une filature de coton et un atelier de tissage. Il fait construire dans le parc, la “maison à colonnes”. Il ne reste aujourd’hui de tout cet ensemble, que la porte dite “Richard-Lenoir” au bord de la route de Creil
Le Pavillon de Manse
34 rue des Cascades
Cet édifice fut construit pour abriter la machine hydraulique qui devait alimenter en eau les bassins et jets du parc et aussi la Ville.
Le Grand Condé avait, dit-on, dessiné le plan mais ce fut l’ingénieur Jacques de Manse (1629-1699) qui exécuta l’ouvrage qui porte aujourd’hui son nom.
En 2005, la machine hydraulique du prince de Condé a été remise en fonction après la réconstitution par des bénévoles.
Les Potagers et la Faisanderie
rue des Potagers
La rue des Potagers évoque la culture des jardiniers des princes de Condé, avant que cette rue et celle de la Faisanderie ne soient percées. Le Potager-haut s’étendait derrière les maisons de la rue du Connétable, entre le jardin de la Capitainerie (derrière les no. 14 à 20) et le passage des Potagers (actuel no.58), il longeait au nord le grand mur des bosquets de la Tenaille et la Faisanderie. Il était prolongé par des vergers jusqu’à l’allée de l’abreuvoir (actuelle avenue du Bouteiller). La rue où l’on arrive doit son nom à la Faisanderie, bâtie en 1682 par le Grand Condé pour alimenter en gibier les tirées du parc. Ses jardins en terrasses se terminent à l’allée du canal Saint-Jean et se prolongeaient vers l’ouest jusqu’à l’allée de l’abreuvoir pour former le Potager-bas. Au XIXe siècle, il y avait dans cette petite rue cinq établissements de courses.
Aujourd’hui, le parc animalier “Le Potager des Princes”, ouvert en 2002 met en valeur ces anciennes activités.
Le Canal Saint-Jean
La Nonette avait un cours un peu sinueux avant que les travaux d’aménagement de Le Nôtre ne transforment le paysage en ce qu’il est de nos jours.Le canal doit son nom à la chapelle consacrée à Saint-Jean l’Évangéliste, édifiée par Anne de Montmorency en 1534. La chapelle a été déplacée vers la tête du Grand Canal, mais ce petit canal qui part de son premier emplacement, route de Vineuil, a gardé son nom. Le canal conduit vers le Pavillon de Manse une partie des eaux du parc. En suivant le canal vers l’ouest, on passe à l’endroit où arrivaient les Grandes Cascades. Dans la dernière propriété à gauche se trouvait le Grand Jet, le plus haut de Chantilly.
Le Pont du Roi
route de Creil
Le pont construit en 1771 sous les directives de Jean-Rodolphe Perronet (1708 – 1794), ingénieur et architecte français, fondateur et premier directeur de l’École des ponts et chaussées est décrit ainsi par son concepteur:
“Ce pont situé près et au-dessous du château, ainsi que d’une belle prairie dont on ne voulait pas masquer la vue que le moins possible, on a été obligé de rendre ce pont très léger, et d’y placer des gardes-fous en fer avec des trottoirs et des bornes au-devant pour défendre ces gardes-fous du choc des voitures. Ce pont est compose de trois arches surbaissées au quart, celle du milieu de 16 pieds (5 mètres, 20 centimètres) d’ouverture et les deux autres de 15 pieds (4 mètres, 47 centimètres). Les culées et les piles sont chacune de 5 pieds d’épaisseur (1 mètre, 62 centimètres). Ce pont est un peu en biais sur la direction de la rivière et sa largeur est de 24 pieds (7 mètres, 80 centimètres) d’une tête à l’autre. Il est revenu à 14 588 livres.”
Ancienne Manufacture de porcelaine
4, rue de la Machine
Après des essais probants dans les soubassements du château, Monsieur le Duc ( Louis-Henri de Bourbon, prince de Condé 1692-1740) décida de créer sa propre manufacture de porcelaine. Il acheta, en 1730, le terrain sur le Chemin des Marais qui prit le nom de rue du Japon en honneur du genre de décor qui ornait les pièces de porcelaine. La manufacture a produit de la porcelaine fine jusqu’en 1792, lorsqu’elle a été vendue à l’anglais Potter, qui fabriqua des objets en terre de pipe “façon anglaise”. La fabrication s’arrêta vers 1870.
2 Commentaires
Soumettre un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.
#Pont du Roi : souvent on a dit que son nom est du “à la route royale qu’il porte”. Une observation linguistique me fait penser qu’il doit son nom au gué qui très probablement se trouvait à cet endroit. Les Gaulois utilisaient le mot celtique ritu- pour désigner un gué, terme que l’on retrouve dans de nombreux toponymes ( ex : Longroy ” long gué ” ). Le mot a une survie tardive dans le nord de la France (Seine-Maritime, Oise et Nord) sous la forme -r(e / a)y / –roy ou –roi
#Le Pont du Roi : Dans la description de ses ouvrages Jean-Rodolphe Perronet, nomme ce pont le Pont des Fontaines,je suppose du nom de Petites Fontaines qui se situaient entre le bas de la rue de Creil et le bas de la rue de la Machine, et indique 1760 comme l’année de sa construction. Réf : “Description des projets et de la construction des ponts de Neuilli, de Mantes, d’Orléans, de Louis XVI, etc ” – page 189